Céréales Rebond technique du marché du blé
Les prix du blé rebondissaient fortement ce mardi 4 février 2020 à la mi-journée après de nombreuses séances de baisse. Les derniers chiffres européens font état de bonnes exportations françaises malgré les mouvements sociaux à la SNCF et dans les ports.
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En janvier, en dépit de la grève des dockers, la France a réussi à exporter 1,21 million de tonnes (Mt) de blé vers les pays tiers (hors UE), a souligné Agritel dans une note. La semaine dernière, le blé hexagonal a encore tiré son épingle du jeu, selon la Commission européenne, en exportant 188 000 tonnes, largement devant tous ses concurrents européens.
En raison de la grève, « il a fallu jouer au chat et à la souris », souligne Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage. Selon lui, les exportateurs ont chargé les bateaux avec les dockers disponibles lorsque l’entrée des ports était bloquée et ont fait entrer la marchandise dans les ports lorsqu’ils étaient débloqués.
« Il y a probablement des céréales qui ne seront pas exportées du fait de la grève des ports », a cependant souligné lundi Antoine Hacard, président de La Coopération Agricole métiers du grain, rappelant l’estimation d’Intercéréales de 500 000 à 700 000 tonnes.
« La grève SNCF a fortement [affecté] les coopératives », a déclaré la directrice de l’organisme, Anne-Laure Paumier, évoquant le chiffre de 300 annulations de trains en décembre. « Trois cents trains, c’est l’équivalent de 10 000 camions sur les routes », a-t-elle ajouté, au sujet des reports du rail vers la route.
Concernant la grève des dockers et les opérations « ports morts » qui ont pris le relais, Anne-Laure Paumier a estimé que la perte d’opportunité était « difficile à chiffrer. On arrive à expédier, mais on travaille en mode dégradé », a-t-elle souligné, évoquant travail de nuit et activité le week-end, avec des coûts supplémentaires pour honorer les contrats.
Selon Antoine Hacard, il y a eu également « un report d’activité des ports français vers les ports belges. Tout est mis en œuvre pour qu’on arrive à honorer nos contrats », a-t-il insisté.
Vers 17h30 sur Euronext, la tonne de blé regagnait 1,75 euro sur l’échéance de mars, à 191,25 euros, et 1,75 euro également sur mai, à 190,25 euros.
La tonne de maïs, elle aussi, regagnait un peu de valeur, progressant de 0,75 euro sur mars, à 168,75 euros, et de 0,75 euro sur juin, à 173,50 euros.
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